Pascale de Laborderie est une sculptrice hors norme. Son univers, une scénographie vibrante et rebelle, est construite en un matériau inhabituel : le ciment.

Mélange de poussière de chaux et de sable qui ne se donne pas facilement à modeler. Ni moule, ni cuisson, le ciment modelé frais sur l’armature jusque dans l’immense, rythme l’impulsion du travail par un temps de prise.
Subtilement plastique, il est la réponse d’un corps à un autre corps, celui d’une sculpture à celui du sculpteur ; parlant directement de l’humain, de ses failles et de son incertaine beauté.

Au sortir du bois, c’est aussi autour du chaperon rouge farouche et pur...
Dans la galerie d’en haut, le bois se traverse de figures silencieuses saisies par la grâce cruelle de l’instant et dans la galerie d’en bas, là s’étend le pouvoir doux amer du bois d’où surgissent les figures pétrifiées des mythes qui peuplent les forêts de l’intime.

Pascale de Laborderie

Dans les jardins, sur les pelouses, gardiennes des édifices, les sculptures de Pascale de Laborderie s’exhibent en toute liberté, vous surprenant par leur noblesse et l’équilibre audacieux des formes.

Au sortir du bois, la nature épouse les sculptures. Dans leur processus de métamorphose, de symbiose, les œuvres s’installent, vivent en silence leur existence propre et nous interrogent.

Ne manquez pas de vous confronter à leur présence tonique.

Marie Vitoux